La Cuivrerie de Lavours

Camille, notre alternante a testé pour vous !

A l’occasion d’une journée organisée en compagnie de la FNACA (fédération nationale des anciens combattants en Algérie) de Vénissieux, j’ai eu la chance d’accompagner ce groupe de 47 personnes visiter la cuivrerie.

En amont de la visite, j’ai rencontré Alain Villamor, un homme très gentil, avec beaucoup d’humour. Je me suis tout de suite rendue compte qu’il était passionné par son métier. Il exerce celui-ci depuis plus de 30 ans.

Après avoir accueilli le groupe, en compagnie de Karine, le spectacle a commencé. Alain débute sa visite avec des petites questions pour apprendre à connaître le groupe (d’où vous venez, comment se déroule votre journée…), puis il prend une belle photo de tous les membres. Il réserve un accueil chaleureux à chacun de ses invités !

Depuis tout jeune, Alain a baigné dans ce métier d’art, qui a débuté avec son papa. A 16-17 ans, durant les mercredis et les semaines de vacances, son père l’embarquait à l’atelier de fabrication. L’apprentissage était dur, mais il a eu la chance d’avoir un professeur hors pair pour découvrir ce métier. Au début ce n’était pas un plaisir, il y allait par obligation.

Mais avec le temps, la persévérance a payé, après 47 ans de métier, son papa lègue l’entreprise à son fils (toutefois, il n’était jamais très loin pour veiller à la bonne implication de celui-ci).

Son père a su lui transmettre l’amour, la passion et le courage pour poursuivre ce métier d’art. Il lui a laissé de belles richesses dans les mains, qu’Alain a dû apprivoiser. Aujourd’hui, il fait parti de l’un des derniers artisans de cuivre, en France.
Durant la présentation de son métier, Alain parle de son papa avec beaucoup d’admiration et de reconnaissance. Il considère encore aujourd’hui être derrière lui.

Passons au cœur de la fabrication, avant de commencer son objet, il faut suivre quelques règles :

  • Il faut s’accrocher à la machine grâce à la ceinture du kurde. Elle permet pour la fabrication d’avoir suffisamment de force et de ne pas avoir de douleurs dans le dos
  • Puis, il faut se munir d’un coussin pour se protéger les côtes de la curasse. Cet outil permet de donner naissance à l’objet, mais il faut un coussin pour ne pas avoir de douleurs.

3 à 5 années sont nécessaires avant d’obtenir un vrai objet. Et chaque jour, on apprend de nouvelles choses.

La plus grande fierté d’Alain dans l’usine, ce sont les outils de son papa qu’il a forgé à la main quand il était jeune.

Ensuite, Alain nous a présenté certaines pièces artistiques :

  • Essayage d’œuvre sur l’un des membres du groupe : une valise (construite à partir d’un porte parapluie), une chemise, un sac à main, et un chapeau (construit à partir d’un seau à champagne)
  • Un moulin
  • Et la nouvelle boîte à sardine

Aujourd’hui dans le monde de l’artisanat, les femmes prennent le dessus.

Sa fille, quand elle était petite l’a boosté et l’a aidé à développer sa gamme de bijoux, en les rendant un peu plus féminin. Il faut savoir qu’un bracelet en cuivre doit se porter toujours à gauche (côté cœur), et qu’il doit être porté le plus souvent possible. Ces bracelets ont de nombreux bienfaits, ils permettent de lutter contre l’arthrite, et l’arthrose et d’améliorer la circulation sanguine. Le conseil d’Alain peut vous donner pour nettoyer votre bracelet en cuivre : utiliser du vinaigre blanc.

Avant, la famille VILLAMOR était connu pour leur fabrication de lampes à pétrole, aujourd’hui Alain et sa fille ont diversifié leurs pièces : chat, grenouilles, lampes à LED, et bijoux un peu plus élaborés.

Enfin, nous avons eu la chance d’assister à la fabrication d’une pièce unique, offerte aux membres du groupe : un pied de lampe en cuivre. Il a utilisé une méthode de repoussage qu’on ne reverra pas de nos jours. Pour faire briller sa pièce, il la nettoie avec de la laine d’acide d’ébéniste et avec de la cire d’abeille.

Je vous conseille de faire un tour dans cette boutique, ça vaut le détour !

Anecdote :  Vous souhaitez savoir si une pièce est en cuivre, munissez-vous d’un aimant. Si l’aimant se colle à la pièce, ce n’est pas du cuivre, mais de la tôle.

Si je devais conclure cet article, je vous dirais qu’il est merveilleux de rencontrer des personnes, dont le métier se fait rare de nos jours. Il faut préserver ses métiers d’art qui n’existent presque plus. En effet, pour la cuivrerie, la relève est difficile. Aujourd’hui, nous sommes une génération de pianotage, et dans un monde moderne. Il est difficile de trouver quelqu’un intéressé par un métier qui n’est pas digitalisé.

J’ai adoré cette visite très intéressante et enrichissante. Bravo Alain, pour ton travail, et merci de m’avoir permis de découvrir ce métier qui se fait rare.

 

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